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La pointe de la Torche (Beg an Dorchenn) est une presqu’île naturelle en plein Pays Bigouden, au sud de la baie d’Audierne. C’est l’un des spots de surf les plus connus de Bretagne, mais également l’une des premières zones migratoires de France. Le site est classé monument historique depuis 1960 pour ses mégalithes. Autant de raisons de découvrir sans attendre cet endroit sauvage et chargé d’histoire !
Les vagues et le vent sont omniprésents sur le « spot de la Torche ». Il est réputé auprès de tous les surfeurs chevronnés et des compétitions y ont lieu tout au long de l’année. Ce sont en réalité de nombreux sports nautiques qui sont pratiqués sur la presqu’île : surf, bodyboard, paddle, kitesurf, windsurf…
En juillet et août, vous pouvez tout de même profiter de la plage et de la baignade avec des zones réservées et surveillées de 13 h à 19 h. Un parking est à votre disposition, avec douches extérieures et sanitaires. En plus des surf shops et des écoles de surf, les crêperies et les commerces vous permettent de passer un moment de détente en famille.
Depuis 1989, la baie d’Audierne est un site naturel classé et la pointe de la Torche bénéficie de cette protection.
Le conservatoire du littoral est propriétaire des terrains sur un arc d’une dizaine de kilomètres. Il s’est engagé à ce titre à préserver les marais, les tourbières et les dunes de la baie d’Audierne. Le secteur est également labellisé « Zone Natura 2000 » et « Zone d’intérêt écologique faunistique et floristique ».
Au printemps, la presqu’île se couvre de champs de tulipes multicolores. Une seule maison a été érigée sur la pointe au XIXe siècle. Elle a disparu depuis, laissant place à la nature, hormis un blockhaus construit pendant la Seconde Guerre mondiale.
La pointe de la Torche n’est pas seulement un spot pour les surfeurs. Elle est également un lieu de passage pour les oiseaux migrateurs. En été, elle abrite l’unique colonie nicheuse de guêpiers d’Europe qui existe en Bretagne. N’oubliez pas vos jumelles !
La légende raconte qu’aux XVIIIe et XIXe siècles, les habitants participaient à des pillages en tant que naufrageurs : ils allumaient des torches pour que les bateaux s’échouent sur les rochers. C’est l’une des hypothèses de l’origine du nom de la pointe, qui n’a pourtant été étayée par aucune documentation.
Quoi qu’il en soit, la présence humaine sur la presqu’île est très ancienne : des traces de foyers, d’outils et d’habitations préhistoriques y ont été retrouvées. Si vous n’êtes pas amateur de sports nautiques, vous vous régalerez des randonnées et des sites mégalithiques.
La pointe de la Torche se trouve sur le GR34, ainsi que sur la route du vent solaire, qui va de la pointe du Raz jusqu’au phare d’Eckmühl, sur la pointe de Saint-Pierre à Penmarc’h. Le long de ce circuit situé au plus proche du littoral, 13 tables de lecture vous font découvrir les panoramas et points d’intérêt du secteur.
Profitez de votre passage à la pointe de la Torche pour visiter le tumulus érigé sur le promontoire. Il renferme 2 cairns superposés, reposant sur un amas coquiller qui date d’environ 5 500 ans av. J.-C. Il s’agit des restes d’alimentation des habitants qui se nourrissaient principalement de crustacés et de fruits de mer. Autrefois, ces amas coquillers recouvraient probablement une grande partie de la presqu’île.
Le cairn supérieur contient un dolmen avec un couloir et 2 compartiments latéraux, ainsi qu’une allée couverte. Ces 2 monuments sont aujourd’hui découverts et visibles. Des ossements humains datant d’environ 4 000 ans av. J.-C. ont été retrouvés dans le dolmen.
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